aujourd'hui cela vaut
- pour l'inoxydable Gaston Flosse: de se présente, il a trouvé un prête-nom
- pour tous : d’acheter de l’alcool, les restaurants n’en servent qu’à l’heure du déjeuner. Cela ne nous empêche pas de faire le plein d’eau, et d’acheter du poisson, en effet nos deux pêcheurs sont toujours à la peine.
N'étant ni candidats, ni scrutateurs, ni votants, nous consacrerons la journée à la découverte du lagon ouest de Huahine.
2ème leçon de balisage de lagon la veille permanente est de mise, Jean-Luc est à la manoeuvre. Entre 9h00 et 16h00 de préférence avec le soleil dans le dos. Cela demande encore plus d'attention que les chenaux de l'Archipelago devant Stockholm.
Après une brève incursion dans la baie de port Bourayne, nous prenons un premier mouillage sur coffre sous le mont Teapaa permettant d’accéder à la plage de l’ancien hôtel Hana Iti, un des plus luxueux du pacifique totalement détruit par un cyclone en 1998. Cet hôtel d’un luxe insolite et qui fut construit par Paul Allen, cofondateur de Microsoft, représentait un modèle d’intégration à son environnement naturel réussi. La friche y a amené des usages révélateurs d’appropriations irrégulières. D’abord le pillage des ustensiles (en particulier des sanitaires), le désossement des installations (les charpentes, les huisseries, les toits…) fait qu’il n’y reste que des plaques de béton pourrissant dans l’humidité ambiante du sous-bois notamment les vestiges de la piscine. Le site racheté par le Territoire a accueilli un temps le GIP dont il ne demeure plus aujourd’hui que le mutoi des lieux toujours payé par le Territoire . Ce « gardien », pour accroitre ses revenus, s’est improvisé un personnage de Robinson. Il propose des prestations touristiques comme la visite des ruines de l’hôtel, des maa’a tahiti avec four tahitien et fruits de sa cueillette, la vente de colliers de fleurs et de coquillages qu’il confectionne, l’entretien de la plage pour en chasser les moustiques et les nonos… afin d’accueillir les passagers des catamarans de location venus goûter cette nature paradisiaque. Le gardien est un ancien militaire engagé dans les commandos (adjudant-chef lors de son départ retraite, Macron l’aurait copié en se faisant croquer le blé en herbe, par contre sa Brigitte est déjà dans l’autre monde). Il est par ailleurs le propriétaire du terrain adjacent qui en commande l’accès via la piste… et à ce titre l’a interdite à la circulation, ce qui fait que le lieu est devenu un isolat finalement assez bien préservé.
Il vient sur la plage en va'a (pirogue à balancier) en provenance du village de Haapu au sud à 35 minutes de pagaie.
La plage est partiellement privatisée,ce jour, pour une fête tahitienne, deux dais pieds dans l’eau avec tables et chaises réunissent les convives d'un jour, notre hôte a organisé la décoration végétale. Il nous conseille une grimpette abrupte pour jouir d’un vue exceptionnelle sur le lagon. En effet, après quelques glissades dans la terre humide, le secours d'une corde et un peu de varappe, nous découvrons ce panorama d’exception autrefois desservi par un escalier en bois. Bref la nature a repris tous ses droits.
Bain bain bain, ce n’est pas tout ça...nous poussons encore plus Sud vers la baie d’Avea. un des très beaux mouillages de l’île.
Du monde sur le site 8/9 voiliers, nous renonçons au seul coffre disponible, il est un peu loin de la plage pour mouiller par 9 mètres d’eau sur le tombant du récif corallien, pas très loin de la petite estacade du relais Mahana.
Le cadre est magnifique, nous n’avons pas bien géré notre programme. Le restaurant chez Tara qui jouxte le relais MAHANA prépare un « maa tahiti » tous les dimanches midi... ouverture du four à 11h00...Tant pis pour nous pas de poulet Fafa, pas d’ipo banane.
Apéro en musique au bar du relais Mahana, petit groupe familial plein d’entrain, nous avons eu droit à Rosalie elle est partie...
Rosalie,
Elle est partie
Et d’puis ce jour,
J’ai l’mal d’amour.
Où est-elle ?
Mon cœur l’appelle.
Si tu la vois,
Ramèn’ la moi.
Car je suis sous, j’suis sous, j’suis sous,
J’suis sous son charme,
Mes yeux sont mou , sont mou , sont mou,
Sont mouillés d’larmes.
Rosalie,
Elle est partie
Si tu la vois,
Ramèn’ la moi.
Nous nous rattraperons pour le dîner, un perroquet cru à la tahitienne en entrée des rougets au four suivi des bananes flambées offertes par l’adjudant chef.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire